Je me suis occupé de ma voisine âgée pendant des années — mais lorsqu’elle est décédée, c’est moi que la police est venue chercher.

Quand j’ai emménagé dans ce quartier tranquille il y a sept ans, je ne cherchais rien de plus qu’un endroit où pouvoir enfin respirer. La vie m’avait abîmée d’une façon que je n’osais pas vraiment raconter : la perte de mes parents trop tôt, une rupture qui avait laissé derrière elle plus de silence que de réponses, et des fêtes de fin d’année passées à essayer de me convaincre qu’être seule n’était pas la même chose qu’être solitaire.

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La maison dans laquelle je me suis installée n’avait rien d’extraordinaire, mais ce calme… ce calme-là ressemblait à une guérison. Je pensais que c’était tout ce dont j’avais besoin.

Mais la vie a trouvé le moyen de m’offrir quelque chose de mieux.

Tout a commencé par un simple signe de la main.

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Madame Patterson habitait deux maisons plus loin. Une petite femme aux cheveux blancs comme neige, toujours enveloppée dans les pulls les plus doux qu’on puisse imaginer. Elle s’asseyait chaque après-midi près de sa fenêtre, les mains croisées, le regard perdu vers la rue, comme si elle attendait quelqu’un dont elle n’était pas sûre qu’il viendrait.

La première fois que je lui ai fait signe, elle a sursauté, comme si je l’avais tirée d’un rêve.

La deuxième fois, elle m’a souri.

La troisième fois, elle a ouvert sa porte d’entrée et a lancé :
« Eh bien, entrez donc, ma chère. Ne laissez pas une vieille dame parler toute seule. »

Ce jour-là a marqué le début de quelque chose dont j’ignorais à quel point j’en avais besoin.

Au début, je l’aidais seulement à porter ses courses ou à trier son courrier. Mais la gentillesse a cette façon à elle de prendre de l’ampleur. Très vite, nous avons commencé à partager des tasses de thé, à plier le linge ensemble, à regarder de vieux films pendant que la pluie tapotait contre les vitres. Elle me racontait des histoires de sa jeunesse : les bals d’été, son premier travail, son mari défunt qui, d’après elle, avait « deux pieds gauches et un cœur trop grand pour son corps ».

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